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5 janvier 2021 2 05 /01 /janvier /2021 13:32
La dissertation

DEFINITION :

Une dissertation est un exercice d’argumentation sur un problème littéraire donné. L’auteur de la dissertation présente une argumentation raisonnée, justifiée et organisée et chercher à convaincre le lecteur de partager ses idées. Il s’agit avant tout de produire un raisonnement sur la littérature, sur des œuvres littéraires qu’on a lues ou étudiées.

Depuis la rentrée 2019, la dissertation porte sur l’une des œuvres complètes au programme ainsi que sur son parcours associé et éventuellement d’autres lectures. On attend donc de la part du candidat une connaissance et une compréhension fine des œuvres et la capacité de mettre l’œuvre en débat avec d’autres textes pour en interroger l’intérêt intellectuel ou moral, les effets affectifs ou émotionnels et les enjeux historiques, littéraires ou sociaux.

LE SUJET :

Le sujet est souvent présenté sous forme de question ou de citation à mettre en débat. Il faut tout d’abord étudier ce sujet pour être sûr du thème demandé, de l’opinion éventuellement apportée et ne pas faire de hors-sujet.

  • Il peut être important d’encadrer les mots-clefs du sujet et d’identifier les notions abstraites, c’est-à-dire trouver leurs significations et leurs différentes valeurs.

  • Après s’être assuré du sens de la question et/ou de la citation, se demander ce que le sujet demande de faire : illustrer différents aspects d’un thème ou d’un point de vue, discuter ce point de vue, évaluer ce point de vue et voir s’il est vérifiable dans n’importe quel cas.

  • Il peut être important de reformuler le sujet avec ses propres mots afin de voir si on le comprend bien.

  • Le sujet n’est pas la problématique. La problématique est la question à poser pour mettre en évidence les enjeux du sujet. Une fois votre problématique formulée, vérifiez si elle fait bien écho aux mots-clefs du sujet.

LE PLAN :

Le plan est la structure, le squelette de la dissertation. Il permet d’organiser ses idées et d’en vérifier la logique.

  • L’élaboration d’un plan est une étape nécessaire à la préparation du devoir. N’oubliez pas qu’il doit reposer sur des idées et des arguments sur la littérature.

  • Une partie ne peut réduire son argumentation à l’énoncé d’un axe. Il faut trois arguments pour développer l’axe de façon logique et progressive.

  • Une partie ne saurait être un catalogue d’exemples.

  • Les règles d’or d’un plan sont la cohérence (il ne fait pas se contredire), la progression (les idées doivent s’enchaîner logiquement et aller vers une complexité croissante), et l’équilibre (les parties doivent être autant argumentées les unes que les autres).

LA REDACTION :

On attend un devoir entièrement rédigé, qui comporte une introduction, un développement en deux ou trois parties avec des paragraphes différents, des transitions entre les parties et une conclusion.

  • Aucune abréviation n’est tolérée.

  • Pas de listes avec des tirets

  • Pas de titres ou d’intertitres (faites des phrases !)

  • Pas de numérotation des parties et sous-parties.

  • On souligne les titres des œuvres.

  • On met entre guillemet toute citation et cette citation doit être compréhensible du lecteur.

  • On aère la copie pour permettre de repérer la structure de la dissertation et rendre la lecture plus agréable.

Le devoir doit être rédigé dans un français correct, sans faute d’orthographe ni de grammaire, dans une langue courante voire soutenue. A l’inverse, évitez le style médiatique et accrocheur

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17 septembre 2020 4 17 /09 /septembre /2020 16:13

Ce texte est repris des instructions officielles : https://cache.media.eduscol.education.fr/file/FRANCAIS/95/7/RA19_Lycee_GT_2-1_FRA_ExplicationLineaire_1160957.pdf Il n'est donc pas de moi mais constitue une mise en forme avec soulignement de ces instructions officielles.

 

L’EXPLICATION LINÉAIRE

Qu’est-ce qu’expliquer ?

Expliquer, c’est d’abord rendre compte de sa lecture. À la différence du commentaire érudit du spécialiste ou de l’enseignant (qui vise à une analyse experte du fonctionnement du texte et suppose un appareillage technique élaboré), mais aussi à la différence du jugement de goût du critique littéraire (qui vise à l’expression d’un sentiment ou d’une évaluation), l’explication de texte au lycée a pour enjeu de former de suffisants lecteurs, autrement dit des lecteurs devenus conscients de la façon dont ils reçoivent les textes et par là capables d’en entendre et d’en restituer, avec plus ou moins de précision et de finesse, la singularité.

En ce sens, la valeur de l’explication de texte comme exercice scolaire se trouve dans une explicitation des opérations de lecture souvent inconscientes que chaque lecteur accomplit par le fait même de lire. L’explication scolaire du texte est ainsi à envisager comme prolongement et même accomplissement du geste de lecture. Lire c’est en effet, dans le mouvement continu qui avance d’un mot à l’autre et réajuste constamment les hypothèses de sens que le lecteur forme au fur et à mesure, mettre en relation des éléments qui construisent une continuité plus ou moins longue, ou une série plus ou moins complète, et parvenir ainsi à une compréhension de l’ensemble, dont ce lecteur peut rendre compte de façon plus ou moins nuancée. Il n’y a donc pas lieu de distinguer fondamentalement la compréhension et l’interprétation : tout lecteur qui avance dans un texte opère entre les mots, les phrases, les paragraphes, des relations qui font sens, il leur prête sens en leur portant attention ; la compréhension résulte ainsi d’une progressive interprétation, qui supplée par là, le plus souvent, l’ignorance du sens d’un mot ou d’un autre, et réciproquement l’interprétation d’ensemble découle de la compréhension progressive du texte. Avoir lu un texte, c’est ainsi pouvoir le résumer, mais aussi pouvoir le reparcourir plus rapidement, en s’arrêtant sur des éléments qui à la première lecture n’avaient pas forcément semblé aussi importants qu’ils le sont finalement, c’est enfin en garder une impression, un sentiment, peut-être même une émotion : toute explication suppose bien une relecture. C’est au fond l’ensemble de ces éléments présents dans toute lecture, de façon plus ou moins développée, plus ou moins riche, qu’il s’agit pour le lecteur lycéen de développer par la pratique de l’exercice, qui lui permet d’en prendre conscience ; par là, il peut expliquer comment le texte fonctionne pour lui, et même rendre compte de la raison pour laquelle il fonctionne ainsi pour lui.

On comprend pourquoi, à cet égard, la pratique de la lecture linéaire est intéressante : elle mime en effet et réitère sur un mode plus attentif le mouvement qui est celui du lecteur ordinaire, qui avance dans le livre page après page, dans la page ligne après ligne, ou vers après vers. Il ne faut pas en effet envisager la lecture linéaire comme l’ajout au texte de notes successives, à la façon du travail d’un éditeur savant ; il s’agit au contraire pour l’élève de montrer, phrase après phrase et parfois même expression après expression, voire – rarement, mais pourquoi pas ! – mot après mot, comment il construit cette cohérence d’ensemble. Il s’agit, autrement dit, de rendre compte progressivement à la fois de ce que le texte dit et de la manière dont il le dit, pour réfléchir à la façon dont cette manière est intimement liée à ce propos : ce lien n’est au fond pas autre chose que la cohérence même du texte. Cette attention au texte dans le mouvement de la lecture en éclaire à mesure la construction et justifie par l’analyse l’interprétation qu’en propose l’élève. On voit que c’est donc à la fois la singularité du texte qui est poursuivie par l’exercice, et l’approche personnelle de cette singularité, puisque l’élève rend compte de sa lecture (de la façon dont il reçoit les éléments successifs du texte). Aussi importe-t-il d’apprendre aux élèves à questionner le texte, à interroger ses choix, sa forme et sa dynamique, ses idées et ses images, ses formules et son style, ses lieux-communs et ses bizarreries : expliquer, c’est moins identifier que savoir s’étonner et interroger. De là la démarche que l’on peut suivre pour mettre en place une explication linéaire.

 

La démarche

1 ) Première lecture et première perception.

2 ) Eléments de contexte que la présentation met en évidence – place du passage dans l’œuvre et éventuellement, si l’information est pertinente pour l’explication, place de l’œuvre dans l’histoire littéraire

3 ) Identifier ce qui donne son unité au passage choisi : son thème, ce dont il parle (un personnage, un événement, une idée...), et la forme plus ou moins codifiée (une anecdote, un portrait …) qu’il choisit de mettre en place pour parler de cela.

4 ) Le mouvement qui anime cette forme peut ensuite être rapidement décrit pour rendre compte des différents temps du passage.

5 ) La question, c’est la forme que prend la curiosité du lecteur devant ce passage : qu’a-t-il (ou que fait-il) d’original ou de singulier ? à quoi sert-il dans l’œuvre ? pourquoi intrigue-t-il (ou déçoit-il !), ou satisfait-il (ou frustre-t-il !), ou émeut-il (ou écœure-t-il !) le lecteur ? Toutes renvoient à une forme d’étonnement.

6 ) C’est à partir de cette impression curieuse que peut se construire la lecture. Celle-ci, progressant avec le texte, va permettre d’affiner cette impression première, cette curiosité initiale, en explicitant ce qui attire l’attention du lecteur au fur et à mesure de sa lecture, et en expliquant pourquoi l’attention est ainsi attirée.

 

Ces éléments de réflexion, bien entendu, ne visent pas à constituer une grille dogmatique de l’exercice : ils cherchent au contraire à faire valoir que l’exercice correspond à une démarche d’interrogation fondamentalement ouverte, soucieuse de la forme et du sens, des effets et de la raison des effets.

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